mardi 7 juillet 2009

Des trains vraiment pas comme les autres



Cette photo matinale, très matinale, trop matinale, a été prise à quelques encablures de Batoumi, petite riviera géorgienne, à la frontière turque.
Au temps de l'Union soviétique, la Géorgie était un petit paradis touristique. La nomenklatura allait se dorer la pilule sur le front de mer de Soukhoumi, en Abkhazie. Au fond du placard soviétique, à la frontière turque, le port de Batoumi s'endormait et oubliat sa gloire passée, et plus à l'intérieur du pays, on se pressait dans le petit train qui emmenait les curistes boires se laver l'estomac à grandes gorgées de Borjomi, la fameuse eau minérale géorgienne au petit goût de bulot, qui fait le bonheur des lendemains de nuits brumeuses...

Pour toutes ces raisons et sans doutes d'autres, la Géorgie fut le premier pays au monde (elle était alors République soviétique), à obtenir l'électrification de la totalité de ses lignes ferroviaires électrifiées, au service en particulier du transport de personnes. Aujourd'hui, le paradigme ferroviaire a complètement changé. Le fret concerne 95% du trafic ferroviaire géorgien. Et comme par hasard, une grande partie de ces 95%, c'est des citernes de pétrole !

Au début du XXIème siècle, la Géorgie retrouve sa place naturelle, celle de maillon logistique et stratégique indispensable au centre de la fameuse route de la Soie, qui depuis Gengis Khan a pris de sérieuses tâches de mazout. Et notre duo de choc est donc parti il y a quelques jours explorer les routes du pétrole géorgien, tant convoitées par les Russes et les Américains, entre Tbilissi et Batoumi.

(Photo : Matthieu Sartre)

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