dimanche 28 juin 2009

Intense période de doute pour les IDP géorgiens



Nous vous présentons ici un bref aperçu des reportages qur lesquels nous avons commencé à travailler en Géorgie. Une des questions les plus sensibles en Géorgie est celle des IDP, trois lettres pour un drôle de nom : Internally Displaced Persons. A Tbilissi, c'est une façon politiquement correcte de désigner les réfugiés de la guerre d'août 2008. Officiellement ils ne sont pas réfugiés, puisqu'ils ont été chassés d'Ossétie, un territoire qui officiellement appartient à la Géorgie... Va donc pour IDP.

Environ 30 000 Géorgiens ont été forcés de quitter leurs villages des montagnes ossètes l'été dernier. La plupart ont été relogés cet hiver dans des camps de cahutes, qu'on appelle délicatement ici "cottages". Des installations en dur, financées par l'aide internationale, mais qui à notre humble avis auront du mal à passer un second hiver... Les IDP massés en périphérie de Tbilissi connaissent des conditions, allez, on va dire acceptables. Ceux des camps qui entourent Gori (comme celui de Skra, ici en photo) connaissent une situation beaucoup plus précaire. Environ 95% de chômage, des conditions sanitaires très précaires, et un potage comme garde-manger. Une bombe sociale à retardement.

Par ailleurs, le pays compte environ 240 000 IDP déplacés à l'issue de la guerre d'Abkhazie il y a 17 ans. Ces derniers vivent dans des conditions souvent pires que les IDP plus récents.

(Photo Matthieu Sartre)

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